sisyphe a écrit :
L'étude est interessante ,dommage que ça soit in vitro, encore une fois , mais nous savons tous que les études in vivo se heurtent à des difficultés techniques et médicales qui limitent les champs d'exploration et par conséquent, elle n'en sont que plus couteuses,lorsqu'elles ne sont pas tout simplement irréalisables(sur les humains , en tout cas )
Oui, mais pas d´etudes in vivo sans etudes in vitro!
Ce qui est super interessant, c´est que la lactoferrine est utilisee depuis plusieurs decennies comme complement alimentaire et qu´il existe des etudes in vivo faites avec d´autres bacteries formant des biofilmes in vitro
et in vivo: Helicobacter pylori ( qui a egalement une forme spiralee et une forme cocoide), les bacteries responsables de l´infection chronique des bronches chez les patients atteints de mucoviszidose, de la plaque dentaire et de la parondontose, etc.
Dommage pour l'allicine qui visiblement n'a pas/peu d'effets sur les biofilms de Bb in vitro
Aucune importance puisque l´allicine est degradee tre rapidement dan l´estomac et le sang, n´a donc aucune chance d´arriver dan les tissus infectes in vivo et ne peut donc jouer aucun role dan le traitement de Lyme. C´est une molecule, qui pour des raisons commerciales a connu une grande ferveur, mais dont la signification therapeutique a largement ete surestimee.
Pour les etudes in vivo avec la lactofferine regarde ici:
Lactoferrin: A bioinspired, anti-biofilm therapeutic
M.C. Ammons and V. Copié
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/article ... po=77.3810
In vivo ,je trouve surtout des liens entre fibroses et biofilms (toutes sortes de bactéries ,candida, etc)
Le sujet des biofilms qui se développent sur ou à partir de tissus "inertes" (la plaque dentaire==> parodontite ,etc) et sur,ou à partir des endoprothèses(au sens etymoligique du terme et non pas à sa restriction cardiaque), ce sujet semble faire maintenant consensus dans le milieu médical.
Quasiment toute les bacteries formant des biofilmes in vitro le font aussi in vivo et sont responables pour cette raison d´ infections chroniques tre difficiles a traiter par des antibiotiques classiques car le biofilme augmentent la re istence des bacteries jusqu´a 1000 fois ( pour differentes raisons-> barriere physique de la matrix de polysaccharides qui empeche une penetration de l´AB dans le biofilme, inactivation des cellules immunitaires comme les leucocytes, metabolisme reduit de certaines bacteries se trouvant en etat de s ommeil = "dormant cells", etc.). On sait des malades souffrants de mucoviszidose atteints d´infection chronique des bronches avec par ex Pseudomonas aeruginosa, que cette bacterie est quasiment irradiquable, meme apres des annees d´antibioses, en raison des biofilmes qu´elle forme. On peut extraire des bacteries engluees dans des biofilmes meme apres des annees d´antibiose!!! Cette infection est un modele qui permet de mieux comprendre ce qui se passe dans le corps de malades atteints de Lyme, qui prennent des AB pendant des mois et sont toujours symptomatiques, car cela si les bacteries vivent effectivement dans des biofilmes, les AB prescrits habituellement n´ont que peu d´action sur les bacteries.
Et les biofilmes peuvent inactiver les cellules immunitaires comme les leucocytes polymorphonucleaires (qui s´agglutinent autour des biofilmes), lesquelles produisent de grandes quantites de cytokines inflammatoires sans arriver a eradiquer l´agent etranger. Cela explique les inflammations chroniques dans les infections a biofilmes comme la parodontose ou la fibrose cystique (mucoviscidose) avec destruction des propres tissus (gencive, bronches) par le systeme immunitaire.
Sapi a donc bien raison de chercher des substances pour detruire les biofilmes de Borrelia b, comme le font les chercheurs pour Pseudomonas aeruginosa.
Il reste à savoir dans le cas de Bb ,si et comment s'organiseraient les biofilms in vivo et à partir de quels tissus
La peau (-> Einsendle, Sapi: ACA), le fluide synovial (->Lyme-arthritis), le cerveau (->
http://www.biomedcentral.com/content/pd ... 4-5-40.pdf)
Je crois que Sapi et ses collegues ont eu le bon nez et font les recherches dans la bonne direction!
Leurs recherches vont revolutionner le traitement de Lyme, comme les travaux d´autres chercheurs vont revolutionner le traitement d´autres infections chroniques!