Et si Lyme apportait une évolution pour la société ?
Posté : 29 mai 2014 01:54
Petite réflexion en cette heure tardive :
Et si la maladie de Lyme apportait son lot de progrès ? Et si, malgré la souffrance quotidienne des malades, la maladie de Lyme apportait une évolution bénéfique à la société ?
Toute grande épidémie a apporté des progrès techniques ainsi qu‘une évolution culturelle et sociale. Alors, pour la maladie de Lyme, que peuvent-ils être ?
Prenons pour exemples, 2 maladies infectieuses chroniques comme la maladie de Lyme : la tuberculose et le SIDA.
La tuberculose
La tuberculose, infection bactérienne, attaque généralement les poumons, mais parfois, les os, le système urinaire ou encore les intestins. Cette maladie apparût à la Renaissance deviendra endémique au XIXème siècle. Quels progrès permit la tuberculose ? Le stéthoscope de Laennec dont l’objectif était d’ausculter les poumons fut inventé en 1816 ; celui-ci toujours utilisé permet d’ausculter aussi le cœur. Plus tard, la radiographie trouva une application forte utile dans le diagnostic de la tuberculose : le déploiement d’appareils de radiographies dû beaucoup à la politique de prévention et de diagnostic de la tuberculose. On s’aperçoit aussi du rôle crucial du soleil dans le système immunitaire des patients atteints de tuberculose, même si on ne découvrira que tardivement la fabrication de la vitamine D par le soleil. Les méthodes de vaccination ont aussi énormément progressé grâce à la tuberculose (les premiers essais de vaccination à la tuberculose, parfois tragiques, ont permis de mieux maîtriser les méthodes vaccinales).
Au XIXème siècle , face à un constat de défaut d’hygiène propice à la propagation de l’épidémie, une grande politique d’hygiène et de salubrité publique fut conduite par le gouvernement de la IIIème république recommandant la pasteurisation du lait, puis introduisant une loi stipulant qu’ « il est interdit de cracher dans les lieux publics », instaurant des toilettes publiques et des bains-douches publics, construisant des caniveaux et des égouts dans les villes… Au-delà de la problématique de la tuberculose, c’est toute une éducation générale de la population en vue d’une meilleure hygiène qui se mit en œuvre.
D’un point de vue culturel et artistique, un mouvement romantique naquit sur la tuberculose. Le roman « La Dame aux Camélias » de Dumas fils, mis ensuite en opéra par Verdi en est la parfaite illustration. Chopin, lui-même atteint de tuberculose, fut l’un des pionniers du romantisme musical. Par la suite, de nombreux artistes en furent atteints comme N. Paganini, E. Poe, A. de Musset, E. Brontë, F. Dostoïevski…
D’un point de vue social, à l’époque, on note que la tuberculose se propage plus rapidement parmi les milieux ouvriers et, en particulier, dans les usines ou les lieux de travail fermé, avec un air parfois vicié, où les travailleurs ne voyaient pas souvent le soleil (mines, filatures…). Des dispensaires sont petits à petits ouverts pour cette population soit par des personnes riches souvent dans un but de charité chrétienne, soit par les ouvriers eux-mêmes qui se sont regroupés et se sont cotisés. De manière générale, la condition ouvrière est prise en compte par la société. Plus tard, les syndicats seront créés, des revendications seront obtenus (parfois après de longues luttes), le Code du Travail évoluera… La tuberculose a ainsi été une composante non négligeable, parmi d’autres, de l’évolution du monde ouvrier.
Le SIDA
Quant au SIDA, infection virale induite par le virus HIV, cette maladie débuta dans le monde occidental à la fin du XXème siècle, au début des années 80. Le HIV a la particularité d’abaisser le système immunitaire et de laisser pénétrer toutes les infections, virales ou bactériennes, dans le corps : le malade ne meurt généralement pas du SIDA, mais d’une autre infection.
Parmi les progrès scientifiques induits par cette maladie, on note la conception d’antiviraux, la découverte de la très grande famille des rétrovirus, le rôle de différentes cellules dans le corps comme les NK (natural killers) et notamment les CD4 et CD20, la découverte ou la redécouverte de certains microbes jouant le rôle de co-infections importantes pour les malades du SIDA. La recherche a bénéficié de fonds financiers importants avec des retombées sur la connaissance du système immunitaire, mais aussi sur pleins d’autres applications annexes.
D’un point de vue artistique, on note une énorme filmographie décrivant le « romantisme » (là-encore) du SIDA, les luttes pour la reconnaissance dans la société, pour la conservation de l’emploi des malades, pour les droits des malades, pour la prévention dans les milieux à risques… Mauvais sang, Philadelphia, Les Nuits Fauves….
Une grande politique de prévention auprès des populations à risques est menée dans les différents pays occidentaux. L’usage du préservatif se répand et devient la norme pour une sexualité épanouie. Or, le préservatif, même s’il prévient le HIV, permet aussi et surtout de limiter la contamination pour toutes les autres maladies sexuellement transmissibles (herpès, hépatites, chlamydia, syphilis…). La prévention du SIDA auprès des adolescents permet de parler de sexualité et de contraception, parfois de briser certains tabous : la parole devient plus libre dans certaines familles.
On note que le HIV se répand plus particulièrement au sein de la population homosexuelle. Celle-ci, qui vivait jusque-là cachée, se regroupe, édite des magazines qui lui sont dédiée, crée des chorales ou des clubs sportifs « homo », milite pour la prévention contre le SIDA et de manière plus générale contre l’homophobie (Gay Pride). Le milieu artistique qui concentre une grande partie des homosexuels et/ou des personnes atteintes par le HIV se mobilise et crée des journées d’actions d’ampleurs nationales (SIDACTION), voire mondiales. Un signe distinctif permet le ralliement silencieux mais militant à la cause via le ruban rouge. Dans le monde occidental, les difficultés des homosexuels de manière générale font place à une prise de conscience. Petit à petit, l’homophobie est condamnée, puis différents pays institutionnalisent ou légifèrent sur une union homosexuelle, la procréation assistée ou l’adoption est autorisée… Ainsi, le SIDA a été une composante non négligeable, parmi d’autres, de l’évolution du monde homosexuelle dans la société.
Et la maladie de lyme ?
Il est certes difficile d’imaginer l’avenir, les progrès qui en découleront et l’évolution de la société, mais essayons… Pour rester sur une note positive.
Il semble évident que les méthodes diagnostic seront entièrement repensées : une PCR repensée ? un test sur la détection de la toxine borrélienne ? On peut aussi imaginer par exemple que la technique du comptage lymphocytaire mis au point pour le SIDA (comptage des CD4 et CD20) sera mise en œuvre pour la borréliose chronique via le comptage des CD57.
Concernant les traitements, on pourrait imaginer la conception d’un virus phagocyte mangeant les bactéries (et donc à l’aube d’une toute nouvelle révolution antimicrobienne) ou bien la conception d’appareils générant des champs et/ou des ondes électromagnétiques qui tueraient les bactéries ou rendraient leur paroi plus perméables aux antibiotiques pour une meilleure efficacité de ces substances ou bien encore des substances permettant de neutraliser les toxines ce qui permettrait au système immunitaire de de concentrer sur les bactéries et aux corps de fonctionner plus librement. Et pourquoi pas des médicaments qui décupleraient les capacités des macrophages à éliminer définitivement les bactéries ?
De façon préventive, un vaccin sera probablement élaboré, même si les vaccins sur les bactéries sont toujours plus délicats à mettre au point que sur les virus.
On trouvera probablement une interaction entre la présence de la borrélia et certains autistes qui sont sensibles aux toxines (notamment aux substances chlorées libérées par les toxines). On découvrira la grande famille des spirochètes et on s’étonnera de leur rôle dans les démences séniles comme Alzheimer. Les maladies auto-immunes (souvent très féminines) seront peut-être révisées comme des maladies infectieuses chroniques…
D’un point de vue artistique et culturel, des livres fleuriront, des blogs internets déjà fort abondants se multiplieront, puis suivront les films, les photos, les BD etc.
Une politique de prévention sera mise en œuvre et préconisera sûrement le défrichement de certains sous-bois, une gestion de la faune sera étudiée…
D’un point de vue social, quelle population spécifique sera mise en valeur par la prise de conscience de l’ampleur de la maladie de Lyme ? Est-ce la population rurale ? Probablement pas, car cette population ne semble pas plus représentée que les citadins. En revanche, les forums d’entraide aux malades, les membres des associations de malades et les rares études sur la typologie des malades montrent une très nette prédominance féminine, quel que soit le pays. Il semble que la population féminine soit fortement prépondérante dans la forme chronique de la maladie de Lyme. Cette population, meurtrie et incomprise par le monde médical à dominante masculine, a généralement enchainé les consultations et les examens parfois douloureux. On lui a souvent proposé des diagnostics fourre-tout comme la dépression, la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique voire l’hypocondrie ; ces diagnostics sont très souvent attribués aux femmes par facilité, alors que ce ne sont que des syndromes dont on ne connaît pas la cause et qu’on ne peut donc pas soigner correctement. Lorsque, le patient (ou plus exactement la patiente) a réussi à avoir le diagnostic de Lyme, on lui administre 3 semaines d’antibiotiques sans probiotiques lui provoquant mycoses et/ou infections vaginales ou urinaires. La spécificité féminine et notamment la fragilité de l’équilibre vaginale et urinaire de son microbiote naturel, par exemple, n’est jamais pris en compte par les médecins, généralement masculins qui n’y pensent pas, ni même par les médecins féminins qui n’ont pas appris dans leur cursus à prendre en compte les spécificités féminines. De même, plusieurs études scientifiques ont montré que le taux de détection des différents tests ne devaient pas être les mêmes pour les hommes et pour les femmes, mais tous les taux actuels ne sont basés que sur les standards masculins.
Lorsque le patient a eu la chance de recevoir 3 semaines d’antibiotiques, on lui refuse une antibiothérapie plus longue. Le patient est alors obligé de se rabattre vers une médecine dite douce, c’est-à-dire la phytothérapie, l’aromathérapie etc. Or, ces médecines, généralement plus prisées par les femmes, souvent parce que leur corps a déjà été martyrisé par une médecine masculine qui n’a pas su les écouter et prendre en compte leur spécificité féminine, deviennent un refuge féminin : les naturopathes, aromathérapeutes et homéopathes sont en pleine expansion et sont essentiellement féminins et constitués d’une patientelle très féminisée. Les médecines douces, dans lesquelles on a cantonné les malades de Lyme de force, deviennent un bastion féminin par opposition à la médecine traditionnelle occidentale masculine, basée sur des substances chimiques de synthèse. Pourtant, la médecine traditionnelle occidentale est à l’origine basée sur des substances naturelles (l’aspirine n’est autre qu’un extrait de saule, les antibiotiques ne sont autres que des extraits de champignons…). Une (re)découverte de certaines substances naturelles permettra sûrement un enrichissement de la médecine en général (huiles essentielles, plantes…).
Ainsi, la maladie de Lyme sera peut-être le début d’une prise de conscience de la spécificité féminine dans la médecine : dans les différences sexuelles sur les réactions biologiques face aux tests, dans les syndromes fourre-tout trop vite attribués aux femmes, dans les traitements thérapeutiques qui doivent être adaptés en fonction du sexe… La recherche médicale sera peut-être plus égalitaire et se répartira autant sur les maladies à prédominance féminine que masculine… Une médecine adaptée au sexe des patients éclorera peut-être pour bénéficier aux 2 sexes.
Et si la maladie de Lyme apportait son lot de progrès ? Et si, malgré la souffrance quotidienne des malades, la maladie de Lyme apportait une évolution bénéfique à la société ?
Toute grande épidémie a apporté des progrès techniques ainsi qu‘une évolution culturelle et sociale. Alors, pour la maladie de Lyme, que peuvent-ils être ?
Prenons pour exemples, 2 maladies infectieuses chroniques comme la maladie de Lyme : la tuberculose et le SIDA.
La tuberculose
La tuberculose, infection bactérienne, attaque généralement les poumons, mais parfois, les os, le système urinaire ou encore les intestins. Cette maladie apparût à la Renaissance deviendra endémique au XIXème siècle. Quels progrès permit la tuberculose ? Le stéthoscope de Laennec dont l’objectif était d’ausculter les poumons fut inventé en 1816 ; celui-ci toujours utilisé permet d’ausculter aussi le cœur. Plus tard, la radiographie trouva une application forte utile dans le diagnostic de la tuberculose : le déploiement d’appareils de radiographies dû beaucoup à la politique de prévention et de diagnostic de la tuberculose. On s’aperçoit aussi du rôle crucial du soleil dans le système immunitaire des patients atteints de tuberculose, même si on ne découvrira que tardivement la fabrication de la vitamine D par le soleil. Les méthodes de vaccination ont aussi énormément progressé grâce à la tuberculose (les premiers essais de vaccination à la tuberculose, parfois tragiques, ont permis de mieux maîtriser les méthodes vaccinales).
Au XIXème siècle , face à un constat de défaut d’hygiène propice à la propagation de l’épidémie, une grande politique d’hygiène et de salubrité publique fut conduite par le gouvernement de la IIIème république recommandant la pasteurisation du lait, puis introduisant une loi stipulant qu’ « il est interdit de cracher dans les lieux publics », instaurant des toilettes publiques et des bains-douches publics, construisant des caniveaux et des égouts dans les villes… Au-delà de la problématique de la tuberculose, c’est toute une éducation générale de la population en vue d’une meilleure hygiène qui se mit en œuvre.
D’un point de vue culturel et artistique, un mouvement romantique naquit sur la tuberculose. Le roman « La Dame aux Camélias » de Dumas fils, mis ensuite en opéra par Verdi en est la parfaite illustration. Chopin, lui-même atteint de tuberculose, fut l’un des pionniers du romantisme musical. Par la suite, de nombreux artistes en furent atteints comme N. Paganini, E. Poe, A. de Musset, E. Brontë, F. Dostoïevski…
D’un point de vue social, à l’époque, on note que la tuberculose se propage plus rapidement parmi les milieux ouvriers et, en particulier, dans les usines ou les lieux de travail fermé, avec un air parfois vicié, où les travailleurs ne voyaient pas souvent le soleil (mines, filatures…). Des dispensaires sont petits à petits ouverts pour cette population soit par des personnes riches souvent dans un but de charité chrétienne, soit par les ouvriers eux-mêmes qui se sont regroupés et se sont cotisés. De manière générale, la condition ouvrière est prise en compte par la société. Plus tard, les syndicats seront créés, des revendications seront obtenus (parfois après de longues luttes), le Code du Travail évoluera… La tuberculose a ainsi été une composante non négligeable, parmi d’autres, de l’évolution du monde ouvrier.
Le SIDA
Quant au SIDA, infection virale induite par le virus HIV, cette maladie débuta dans le monde occidental à la fin du XXème siècle, au début des années 80. Le HIV a la particularité d’abaisser le système immunitaire et de laisser pénétrer toutes les infections, virales ou bactériennes, dans le corps : le malade ne meurt généralement pas du SIDA, mais d’une autre infection.
Parmi les progrès scientifiques induits par cette maladie, on note la conception d’antiviraux, la découverte de la très grande famille des rétrovirus, le rôle de différentes cellules dans le corps comme les NK (natural killers) et notamment les CD4 et CD20, la découverte ou la redécouverte de certains microbes jouant le rôle de co-infections importantes pour les malades du SIDA. La recherche a bénéficié de fonds financiers importants avec des retombées sur la connaissance du système immunitaire, mais aussi sur pleins d’autres applications annexes.
D’un point de vue artistique, on note une énorme filmographie décrivant le « romantisme » (là-encore) du SIDA, les luttes pour la reconnaissance dans la société, pour la conservation de l’emploi des malades, pour les droits des malades, pour la prévention dans les milieux à risques… Mauvais sang, Philadelphia, Les Nuits Fauves….
Une grande politique de prévention auprès des populations à risques est menée dans les différents pays occidentaux. L’usage du préservatif se répand et devient la norme pour une sexualité épanouie. Or, le préservatif, même s’il prévient le HIV, permet aussi et surtout de limiter la contamination pour toutes les autres maladies sexuellement transmissibles (herpès, hépatites, chlamydia, syphilis…). La prévention du SIDA auprès des adolescents permet de parler de sexualité et de contraception, parfois de briser certains tabous : la parole devient plus libre dans certaines familles.
On note que le HIV se répand plus particulièrement au sein de la population homosexuelle. Celle-ci, qui vivait jusque-là cachée, se regroupe, édite des magazines qui lui sont dédiée, crée des chorales ou des clubs sportifs « homo », milite pour la prévention contre le SIDA et de manière plus générale contre l’homophobie (Gay Pride). Le milieu artistique qui concentre une grande partie des homosexuels et/ou des personnes atteintes par le HIV se mobilise et crée des journées d’actions d’ampleurs nationales (SIDACTION), voire mondiales. Un signe distinctif permet le ralliement silencieux mais militant à la cause via le ruban rouge. Dans le monde occidental, les difficultés des homosexuels de manière générale font place à une prise de conscience. Petit à petit, l’homophobie est condamnée, puis différents pays institutionnalisent ou légifèrent sur une union homosexuelle, la procréation assistée ou l’adoption est autorisée… Ainsi, le SIDA a été une composante non négligeable, parmi d’autres, de l’évolution du monde homosexuelle dans la société.
Et la maladie de lyme ?
Il est certes difficile d’imaginer l’avenir, les progrès qui en découleront et l’évolution de la société, mais essayons… Pour rester sur une note positive.
Il semble évident que les méthodes diagnostic seront entièrement repensées : une PCR repensée ? un test sur la détection de la toxine borrélienne ? On peut aussi imaginer par exemple que la technique du comptage lymphocytaire mis au point pour le SIDA (comptage des CD4 et CD20) sera mise en œuvre pour la borréliose chronique via le comptage des CD57.
Concernant les traitements, on pourrait imaginer la conception d’un virus phagocyte mangeant les bactéries (et donc à l’aube d’une toute nouvelle révolution antimicrobienne) ou bien la conception d’appareils générant des champs et/ou des ondes électromagnétiques qui tueraient les bactéries ou rendraient leur paroi plus perméables aux antibiotiques pour une meilleure efficacité de ces substances ou bien encore des substances permettant de neutraliser les toxines ce qui permettrait au système immunitaire de de concentrer sur les bactéries et aux corps de fonctionner plus librement. Et pourquoi pas des médicaments qui décupleraient les capacités des macrophages à éliminer définitivement les bactéries ?
De façon préventive, un vaccin sera probablement élaboré, même si les vaccins sur les bactéries sont toujours plus délicats à mettre au point que sur les virus.
On trouvera probablement une interaction entre la présence de la borrélia et certains autistes qui sont sensibles aux toxines (notamment aux substances chlorées libérées par les toxines). On découvrira la grande famille des spirochètes et on s’étonnera de leur rôle dans les démences séniles comme Alzheimer. Les maladies auto-immunes (souvent très féminines) seront peut-être révisées comme des maladies infectieuses chroniques…
D’un point de vue artistique et culturel, des livres fleuriront, des blogs internets déjà fort abondants se multiplieront, puis suivront les films, les photos, les BD etc.
Une politique de prévention sera mise en œuvre et préconisera sûrement le défrichement de certains sous-bois, une gestion de la faune sera étudiée…
D’un point de vue social, quelle population spécifique sera mise en valeur par la prise de conscience de l’ampleur de la maladie de Lyme ? Est-ce la population rurale ? Probablement pas, car cette population ne semble pas plus représentée que les citadins. En revanche, les forums d’entraide aux malades, les membres des associations de malades et les rares études sur la typologie des malades montrent une très nette prédominance féminine, quel que soit le pays. Il semble que la population féminine soit fortement prépondérante dans la forme chronique de la maladie de Lyme. Cette population, meurtrie et incomprise par le monde médical à dominante masculine, a généralement enchainé les consultations et les examens parfois douloureux. On lui a souvent proposé des diagnostics fourre-tout comme la dépression, la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique voire l’hypocondrie ; ces diagnostics sont très souvent attribués aux femmes par facilité, alors que ce ne sont que des syndromes dont on ne connaît pas la cause et qu’on ne peut donc pas soigner correctement. Lorsque, le patient (ou plus exactement la patiente) a réussi à avoir le diagnostic de Lyme, on lui administre 3 semaines d’antibiotiques sans probiotiques lui provoquant mycoses et/ou infections vaginales ou urinaires. La spécificité féminine et notamment la fragilité de l’équilibre vaginale et urinaire de son microbiote naturel, par exemple, n’est jamais pris en compte par les médecins, généralement masculins qui n’y pensent pas, ni même par les médecins féminins qui n’ont pas appris dans leur cursus à prendre en compte les spécificités féminines. De même, plusieurs études scientifiques ont montré que le taux de détection des différents tests ne devaient pas être les mêmes pour les hommes et pour les femmes, mais tous les taux actuels ne sont basés que sur les standards masculins.
Lorsque le patient a eu la chance de recevoir 3 semaines d’antibiotiques, on lui refuse une antibiothérapie plus longue. Le patient est alors obligé de se rabattre vers une médecine dite douce, c’est-à-dire la phytothérapie, l’aromathérapie etc. Or, ces médecines, généralement plus prisées par les femmes, souvent parce que leur corps a déjà été martyrisé par une médecine masculine qui n’a pas su les écouter et prendre en compte leur spécificité féminine, deviennent un refuge féminin : les naturopathes, aromathérapeutes et homéopathes sont en pleine expansion et sont essentiellement féminins et constitués d’une patientelle très féminisée. Les médecines douces, dans lesquelles on a cantonné les malades de Lyme de force, deviennent un bastion féminin par opposition à la médecine traditionnelle occidentale masculine, basée sur des substances chimiques de synthèse. Pourtant, la médecine traditionnelle occidentale est à l’origine basée sur des substances naturelles (l’aspirine n’est autre qu’un extrait de saule, les antibiotiques ne sont autres que des extraits de champignons…). Une (re)découverte de certaines substances naturelles permettra sûrement un enrichissement de la médecine en général (huiles essentielles, plantes…).
Ainsi, la maladie de Lyme sera peut-être le début d’une prise de conscience de la spécificité féminine dans la médecine : dans les différences sexuelles sur les réactions biologiques face aux tests, dans les syndromes fourre-tout trop vite attribués aux femmes, dans les traitements thérapeutiques qui doivent être adaptés en fonction du sexe… La recherche médicale sera peut-être plus égalitaire et se répartira autant sur les maladies à prédominance féminine que masculine… Une médecine adaptée au sexe des patients éclorera peut-être pour bénéficier aux 2 sexes.