Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Bonjour
Pouvez me dire comment ça se traduit chez vous?
J'ai l'impression d'être à côté de la plaque, d'être là sans être là
Parfois j'ai peur de me plus me souvenir des choses, de ne plus reconnaître les gens
Pouvez me dire comment ça se traduit chez vous?
J'ai l'impression d'être à côté de la plaque, d'être là sans être là
Parfois j'ai peur de me plus me souvenir des choses, de ne plus reconnaître les gens
Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Oui c'est tout à fait ça.
Le cerveau est réduit à ses fonctions vitales. Le reste, il passe à côté. Selon moi c'est un signe d'épuisement. Il s'aggrave avant (2 ou 3 jours) pendant et après les crises (2 ou 3 jours aussi).
Je ne reconnais pas les gens, je ne me rappelle pas de ce qu'on a dit.
Du coup, les gens me trouvent bizarre, s'éloignent de moi (certains). D'autres semblent comprendre. Finalement les relations que j'arrive à garder, sont soit les amis très proches, soit les gens que je vois peu et qui ne se rendent pas compte. Les autres se méfient, ils ne le disent pas mais je le sens bien.
Il y a une petite communauté d'amis dans mon quartier, je fréquente 2 ou 3 familles, mais les autres me mettent à distance et je ne suis pas souvent conviée à participer aux festivités collectives.
Flam
Le cerveau est réduit à ses fonctions vitales. Le reste, il passe à côté. Selon moi c'est un signe d'épuisement. Il s'aggrave avant (2 ou 3 jours) pendant et après les crises (2 ou 3 jours aussi).
Je ne reconnais pas les gens, je ne me rappelle pas de ce qu'on a dit.
Du coup, les gens me trouvent bizarre, s'éloignent de moi (certains). D'autres semblent comprendre. Finalement les relations que j'arrive à garder, sont soit les amis très proches, soit les gens que je vois peu et qui ne se rendent pas compte. Les autres se méfient, ils ne le disent pas mais je le sens bien.
Il y a une petite communauté d'amis dans mon quartier, je fréquente 2 ou 3 familles, mais les autres me mettent à distance et je ne suis pas souvent conviée à participer aux festivités collectives.
Flam
L’obstacle majeur en France, c’est la mentalité de nos facultés de médecine. C’est l’une des plus rétrogrades du monde. Les facultés de médecine valorisent le pouvoir, le silence; elles valorisent la compétitivité entre les médecins ...
Martin Winckler
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Bonjour, pareil pour mon homme, il parle de "déréalisation". Etant psychologue de formation, je lui est toujours dis de ne pas utiliser ces termes avec les médecins parce que sinon vous êtes directement classés dans la case "psychotique ou bipolaire", la plupart ne cherche pas à faire le lien avec les manifestations psychiatriques liées à une maladie organique. Je suis d'accord avec Flam, il y a l'épuisement qui joue, et peut-^^être également des atteintes neurologiques.
Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Flam tu ne reconnais pas les gens que tu connais?
Mararose ça dure longtemps cette sensation pour ton mari?
Mararose ça dure longtemps cette sensation pour ton mari?
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
En fait quand je l'ai connu c'était trés présent + angoisses + agoraphobie,.... il commencait à prendre conscience qu'il était malade, que son état n'était pas normal. Jusque là il vivait sur les nerfs pour ne pas se plaindre ou remettre en question son passé et son histoire. Donc tous ces symptômes psys sont flambés à ce moment en raison de la prise de conscience.
Maintenant la phobie sociale est toujours présente mais comme il ne voit plus personne le stress est moins présent. La déréalisation vient par crise mais clairement maintenant il s'agit surtout d'épuisement, c'est moins vécu comme une perte du sens de réalité au sens psy.
Je pense que comme il a pris du recul par rapport à tout son parcours notamment psychiatrique où les médecins cherchaient à le convaincre que tout était dans sa tête et qu'il se créait ses douleurs, il n'a plus cette lutte envers lui-même à se dire que c'est psychologique, du coup l'acceptation fait qu'il le vit moins comme de la déréalisation.
Je ne sais pas si je suis claire. Ce que je veux dire c'est que les psys l'ont rendus fous, même moi je devenais folle. Parce que quand les médecins vous disent que tout est dans la tête ça tourne, ça tourne et vous vous rendez vraiment malade tant ça turbine.
Du coup, à l'époque je l'ai sortit de la clinique psy et on a commencé à se démener pour trouver ce qui le détruisait. Ce recul par rapport au psy l'a apaisé, l'a aidé à reprendre le contrôle sur qui il est et à se faire confiance. Et ça, ça a permis de vivre ces crises différemment, en acceptant l'épuisement sans lutte et donc c'est vécu différemment.
Dites moi si je ne suis pas claire c'ets un peu compliqué à exprimer
Maintenant la phobie sociale est toujours présente mais comme il ne voit plus personne le stress est moins présent. La déréalisation vient par crise mais clairement maintenant il s'agit surtout d'épuisement, c'est moins vécu comme une perte du sens de réalité au sens psy.
Je pense que comme il a pris du recul par rapport à tout son parcours notamment psychiatrique où les médecins cherchaient à le convaincre que tout était dans sa tête et qu'il se créait ses douleurs, il n'a plus cette lutte envers lui-même à se dire que c'est psychologique, du coup l'acceptation fait qu'il le vit moins comme de la déréalisation.
Je ne sais pas si je suis claire. Ce que je veux dire c'est que les psys l'ont rendus fous, même moi je devenais folle. Parce que quand les médecins vous disent que tout est dans la tête ça tourne, ça tourne et vous vous rendez vraiment malade tant ça turbine.
Du coup, à l'époque je l'ai sortit de la clinique psy et on a commencé à se démener pour trouver ce qui le détruisait. Ce recul par rapport au psy l'a apaisé, l'a aidé à reprendre le contrôle sur qui il est et à se faire confiance. Et ça, ça a permis de vivre ces crises différemment, en acceptant l'épuisement sans lutte et donc c'est vécu différemment.
Dites moi si je ne suis pas claire c'ets un peu compliqué à exprimer
Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Hello,
Angie, des gens que je connais bien comme mon fils ou ma mère ou des gens que je vois tous les jours, oui je les reconnais.
Mais sinon des parents de camarades de classe de mon fils, ou des voisins un peu éloignés, ou des amis d'amis, j'ai parfois du mal quand je suis fatiguée et surtout j'ai oublié leur nom, qu'est-ce qu'on s'est dit et d'où je les connais.
Personnellement, j'ai peu fréquenté les psys, ce sont les médecins qui disaient que ça ne tournait pas rond dans ma tête. Sur leur conseil, j'ai vu pendant 2 ans un psychiatre génial, qui cherchait surtout à me redonner confiance en moi. Il était sûr que je n'avais aucune maladie psychique et m'encourageait à chercher par moi-même les voies pour m'en sortir. Il pratiquait l'hypnose Ericksonienne et ne m'a jamais prescrit un seul psychotrope.
En fait, ces 10 dernières années, j'ai eu plein d'intuitions sur l'origine de mes maux et j'en ai fait part, toujours discrètement, aux médecins que je voyais. En général, soit ils ne comprenaient pas, soit ils me disaient que je me trompais. Je les écoutais et me forçais à mener une vie "normale" et ne me plaignais jamais.
Pourtant je savais que j'avais des infections, eux disaient que non. Je suis aussi sûre que ces infections sont en permanence en moi. Ce n'est pas quelque chose que j'attrape et qui s'en va, puis je rechoppe autre chose. Non, je le sais: ce sont toujours les mêmes trucs qui tournent, et parfois une nouvelle bactérie vient les rejoindre, mais il y en a qui ont élu domicile chez moi ad vitam aeternam.
Mes amis qui souffrez comme un moi, si vous le pouvez, faites-vous confiance, chercher les aides qu'il vous faut, prenez le plus de plaisir que vous pouvez, n'écoutez pas les fâcheux qui vous balancent: "Il y en a qui sont bien plus malades et qui bossent ..."
Bref, soyez égoïstes et volontaires dans votre désir d'aller mieux, c'est peut-être ça qui vous sauvera.
Flam
Angie, des gens que je connais bien comme mon fils ou ma mère ou des gens que je vois tous les jours, oui je les reconnais.
Mais sinon des parents de camarades de classe de mon fils, ou des voisins un peu éloignés, ou des amis d'amis, j'ai parfois du mal quand je suis fatiguée et surtout j'ai oublié leur nom, qu'est-ce qu'on s'est dit et d'où je les connais.
Personnellement, j'ai peu fréquenté les psys, ce sont les médecins qui disaient que ça ne tournait pas rond dans ma tête. Sur leur conseil, j'ai vu pendant 2 ans un psychiatre génial, qui cherchait surtout à me redonner confiance en moi. Il était sûr que je n'avais aucune maladie psychique et m'encourageait à chercher par moi-même les voies pour m'en sortir. Il pratiquait l'hypnose Ericksonienne et ne m'a jamais prescrit un seul psychotrope.
En fait, ces 10 dernières années, j'ai eu plein d'intuitions sur l'origine de mes maux et j'en ai fait part, toujours discrètement, aux médecins que je voyais. En général, soit ils ne comprenaient pas, soit ils me disaient que je me trompais. Je les écoutais et me forçais à mener une vie "normale" et ne me plaignais jamais.
Pourtant je savais que j'avais des infections, eux disaient que non. Je suis aussi sûre que ces infections sont en permanence en moi. Ce n'est pas quelque chose que j'attrape et qui s'en va, puis je rechoppe autre chose. Non, je le sais: ce sont toujours les mêmes trucs qui tournent, et parfois une nouvelle bactérie vient les rejoindre, mais il y en a qui ont élu domicile chez moi ad vitam aeternam.
Mes amis qui souffrez comme un moi, si vous le pouvez, faites-vous confiance, chercher les aides qu'il vous faut, prenez le plus de plaisir que vous pouvez, n'écoutez pas les fâcheux qui vous balancent: "Il y en a qui sont bien plus malades et qui bossent ..."
Bref, soyez égoïstes et volontaires dans votre désir d'aller mieux, c'est peut-être ça qui vous sauvera.
Flam
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Martin Winckler
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
voilàl'impression d'être à côté de la plaque, d'être là sans être là
avec les traitements tout redeviendra normal , ne vous faites pas de souci c'est long mais on redevient bien normal
Et si tout le monde adhérait à l'association ET devenait bénévole ce serait bien non ?
http://www.forumlyme.com/phpBB3/viewtop ... f=3&t=3325
mon blog 13 000 articles sur les MVT plus d'un million de vues
http://droopyyoupi.blogspot.fr
pour trouver quelque chose , taper droopyyoupi + le mot dans google ça va plus vite !
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Merci Flam
Annie ton message me donne les larmes aux yeux...je suis tellement à bout
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
D'autres témoignages?
J'ai peur de perdre la tête
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Comment ça se traduit chez toi Angie?
Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
C'est difficile a décrire...
La sensation d'être là sans être là, de subir les choses, d'être comme spectatrice de ma vie
Une sensation d'irréalité si bien que parfois j'ai peur d'oublier qui je suis, de ne plus reconnaître les gens
La sensation d'être là sans être là, de subir les choses, d'être comme spectatrice de ma vie
Une sensation d'irréalité si bien que parfois j'ai peur d'oublier qui je suis, de ne plus reconnaître les gens
Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Ça fait 15 jours que ça dure...
Ça me perturbe au point que je redoute Alzheimer, psychoses...
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Et si tout le monde adhérait à l'association ET devenait bénévole ce serait bien non ?
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
Je ne sais pas ... pour moi ce n'est jamais allé jusque là.
La sensation de ne plus être moi-même et d'être dépossédée de mon existence, oui. Celle d'être en permanence sous pression et de subir les choses, oui. Et un sentiment permanent d'impuissance dans des situations qui en temps normal devraient être sous contrôle.
Mais je n'ai pas perdu contact avec les gens que j'aime le plus et le sentiment d'irréalité était occasionnel.
Ce qui a été le plus surprenant pour moi, c'est de me sentir redevenir telle que j'étais il y a quelques années, après seulement 2 jours d'antibiotiques. C'est à dire vivante et présente. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivais, j'avais l'impression de rajeunir. J'étais fatiguée, mais je me sentais revivre. Mon cerveau fonctionnait certes un peu au ralenti, mais sans brouillard ni tension. D'un certain point de vue c'était aussi dépersonnalisant: j'avais tellement pris l'habitude de fonctionner malade.
Bon j'ai récupéré à 50% environ, j'espère que les 50% qui restent vont se récupérer aussi et surtout que je ne vais pas redescendre.
Bon courage à toi,
Flam
La sensation de ne plus être moi-même et d'être dépossédée de mon existence, oui. Celle d'être en permanence sous pression et de subir les choses, oui. Et un sentiment permanent d'impuissance dans des situations qui en temps normal devraient être sous contrôle.
Mais je n'ai pas perdu contact avec les gens que j'aime le plus et le sentiment d'irréalité était occasionnel.
Ce qui a été le plus surprenant pour moi, c'est de me sentir redevenir telle que j'étais il y a quelques années, après seulement 2 jours d'antibiotiques. C'est à dire vivante et présente. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivais, j'avais l'impression de rajeunir. J'étais fatiguée, mais je me sentais revivre. Mon cerveau fonctionnait certes un peu au ralenti, mais sans brouillard ni tension. D'un certain point de vue c'était aussi dépersonnalisant: j'avais tellement pris l'habitude de fonctionner malade.
Bon j'ai récupéré à 50% environ, j'espère que les 50% qui restent vont se récupérer aussi et surtout que je ne vais pas redescendre.
Bon courage à toi,
Flam
L’obstacle majeur en France, c’est la mentalité de nos facultés de médecine. C’est l’une des plus rétrogrades du monde. Les facultés de médecine valorisent le pouvoir, le silence; elles valorisent la compétitivité entre les médecins ...
Martin Winckler
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Re: Dépersonnalisation, sentiment d'irréalité
je suis RE en plein dedant depuis quelques temps à nouveau sans savoir pourquoi...Angie17 a écrit :C'est difficile a décrire...
La sensation d'être là sans être là, de subir les choses, d'être comme spectatrice de ma vie
Une sensation d'irréalité
Herx? rechute?candidose?thryoide?
Je comprends completement...
C est TRES penible à vivre...
Je prefere à choisir reperdre mes jambes...
Tout mon soutien.
Asian