Lena58 a écrit :Tu as souffert combien de temps avant d'avoir ton diag de SPA?? Tes douleurs principales sont situées ou ?
17 ans pour avoir le diagnostic. Tous les grands professeurs, rhumatologues, médecins Lyme …. sont passés à côté. J'ai dû chercher le diagnostic par moi-même.
Je recopie les messages déjà postés, concernant la recherche du diagnostic, et les symptômes :
Personnellement, j'ai Lyme et une SPA séronégative (VS, CRP, FR … dans les normes), HLA B27 négatif, radios et IRM négatives après 20 ans d'évolution de la pathologie. C'est une scintigraphie osseuse corps entier qui a permis de poser le diagnostic … en mettant en évidence la sacro-iliite bilatérale, des enthésopathies, et fusions osseuses.
Je dirais qu'il n'y a pas d'examen qui permette d'éliminer la SPA. Il n'y a que des examens qui permettent de confirmer la SPA, par rapport à la clinique, çàd aux symptômes. Le souci est que ces examens peuvent être négatifs des années durant ...
La sacro-iliite, caractéristique de la SPA, ou des enthésopathies, peuvent passer inaperçues aux radios et IRM, même après des années d'évolution. Quant à la scintigraphie, elle ne marquera que s'il y a déjà des fusions osseuses, donc pas en début de pathologie.
Ce qui prime, c'est la clinique. Et des tests "indirects" peuvent aider en début de pathologie pour orienter le diagnostic.
Un typage lymphocytaire permet de voir s'il y a un problème auto-immun avec un rapport TC/TS élevé. La recherche de CIC (complexes immuns circulants), également.
Un groupage HLA permettra de détecter s'il y a des gènes de prédisposition à savoir le HLA B27 (90 % des cas), mais également le HLA B35 et B44 :
http://www.kobe.fr/colloque-interface/r ... _Flipo.pdf, ce qui représenterait 10 % des cas.
Je pense que ces 10% de SPA non B27 représentent peut-être plus en volume que les 90 % de SPA B27 diagnostiquées, car dans ce cas le diagnostic est encore plus difficile. Et puis, il y a une confusion entre la SPA et la fibromyalgie, appelée "polyenthésopathie" en 1er lieu. Or, la maladie des enthèses, c'est justement la SPA.
Personnellement, j'ai le B35, et une infection chronique et persistante à chlamydia pneumoniae (mimétisme moléculaire entre le gène et la bactérie, d'où l'auto-immunité et la SPA).
Les CIC sont pris en charge, le typage non, et le groupage HLA uniquement dans le cadre d'une pathologie dysimmunitaire déjà diagnostiquée, ce qui est aberrant car c'est une aide au diagnostic en présence d'un tableau clinique concordant.
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La SPA peut être uniquement axiale avec comme principaux symptômes des douleurs au niveau des lombaires, sacro-iliaques, et de la nuque (raideurs). Les talalgies sont assez caractéristiques également.
Elle peut également être périphérique avec des arthralgies au niveau des mains, des coudes, des genoux, des hanches, sans signe d'arthrite, çàd pas de gonflement des articulations.
La SPA entraîne des fusions osseuses. La sensation de sable dans les os, des craquements osseux, des tendinopathies, des enthésopathies sont des signes évocateurs de la SPA.
D'autres manifestations sont souvent associées notamment au niveau intestinal (MICI), et au niveau oculaire (uvéite, kérato-conjonctivite sèche avec sensation de sable dans les yeux).
Un autre symptôme assez caractéristique est l'oppression thoracique, lorsque le thorax est touché … avec difficulté à respirer, sensation de manquer d'air et d'étouffer, voire sensation de mort imminente lorsque l'oppression est très forte.
On retrouve également des soucis de type calculs rénaux, coliques néphrétiques, infection des voies urinaires qui peut dégénérer en infection des reins (pyélonéphrite).
Il y a notamment le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter qui fait partie des spondylarthropathies séronégatives, associant une inflammation articulaire à une atteinte urologique, oculaire et digestive.
Ce syndrome oculo-urétro-synovial est la forme la plus complète de l'arthrite réactionnelle, qui non traitée, peut dégénérer en spondylarthrite. La kératodermie blennoragique est évocatrice de ce syndrome, cf photo :
http://images.google.fr/imgres?imgurl=h ... MwggKAAwAA
Enfin, une atteinte cardiaque est possible au cours de toute spondylarthropathie : myocardite, troubles de la conduction, péricardite, insuffisance aortique.