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Juju IDE 77
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Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par Juju IDE 77 »

Bonjour à tous,

Le 18/06/2016 a lieu la conférence du Dr DELVAL sur la maladie de Lyme. C'est un médecin qui prend en soin les patients atteints de cette maladie. La conférence s'annonce fort intéressante.

Seulement voilà, nous sommes un peu paniqués de constater que seulement 5 personnes sont inscrites. Or, ça serai bien de faire salle pleine (ou quasiment) pour qu'elle ait lieu.

Je lance un appel à inscription :lo
Même si vous même ne pouvez pas venir, parlez-en à votre entourage, et/ou des connaissances vivant dans le secteur (et départements limitrophes) qui pourraient être intéressés par la maladie de Lyme et ses co infections.
Ce médecin semble très ouvert, et reste même après la conférence. Cela peut être l'occasion de faire part de votre histoire, de lui poser vos questions...

Vous trouverez toutes les informations sur la page d'accueil de FranceLyme.

Merci à vous et bonne journée :ensemble
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christine
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par christine »

Juju

ça risque de dépendre des inondations désormais....
Juju IDE 77
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Message par Juju IDE 77 »

J'espère que d'ici deux semaines tout sera remis en ordre :?

Reste plus qu'à espérer que cette période de pluie diluvienne soit suivie d'une grande sécheresse d'ici le 18!
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christine
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par christine »

ça va aller Juju et toi faut que tu sois en pleine forme, je t'ai déjà adressé quelqu'un à rencontrer!!!
Juju IDE 77
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Message par Juju IDE 77 »

Merci Christine!

J'espère aussi que je vais être en forme. Bon je vais m'y convaincre très fort en espérant que le mental prenne le dessus :-D
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par christine »

Juju
t'as intérêt!!!

As tu vu ma douleur aux dorsales le 28.05 ?
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par Juju IDE 77 »

christine a écrit : As tu vu ma douleur aux dorsales le 28.05 ?
Je me disais bien que tu avais quelque chose d'étrange sur le dos :lol:

Sérieusement je pense que les choses ce seront bien tassées niveau tendon d'ici là. Au pire je les ferai taire le temps de la conférence :sm
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christine
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par christine »

Tout à fait ça Juju!!!
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Message par Juju IDE 77 »

Comme promis, je vous fais part de mon compte-rendu de la conférence d'hier. Pour rappel c'est un compte-rendu constitué à partir de notes personnelles; donc si quelqu'un qui était présent a des choses à corriger ou à ajouter, c'est avec plaisir :-D

Compte rendu de conférence du Docteur C.D du 28/06/2016 MELUN

PRESENTATION

Docteur généraliste homéopathe en Seine-et-Marne, atteinte de la maladie de Lyme soignée et en voie de rémission depuis. Formée aux infections chroniques froides par le professeur Philippe R..
Cette conférence a pour but de présenter la maladie et les moyens de préventions. Il ne s’agit pas d’un colloque sur les thérapies de la maladie.

Les Origines

La maladie de Lyme fut décrite il y’a une centaine d’années, pour la première fois par des lésions cutanées appelées acrodermite atrophiante, en l’absence de lien avec la piqûre de tique.
En 1920 des signes neurologiques ont été mis en lien avec ces lésions cutanées.
En 1975 apparus des cas d’arthrites juvéniles dans une ville du Connecticut aux Etats-Unis, appelée Lyme, d’où le nom attribué à la maladie. C’est à ce moment que Willy Burgdorfer parvint à identifier la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise par la salive de la tique.

Au final, est-ce une nouvelle maladie ?

Contrairement à sa découverte plutôt récente, la maladie de Lyme, ou du moins, les infections par des borrelies, existent depuis toujours: Les chercheurs ont retrouvé des traces d’ADN de bactéries borrelia dans le squelette momifié d’Otzi il y’ a 5000 ans environ.

La tique, le principal agent vectoriel

L’invasion des tiques

Il n’existe pas moins de 800 espèces de tiques qui peuvent toutes être contaminées et contaminantes. En Europe, il s’agit principalement de l’espèce Ixodes Ricinus.
Les tiques sont de petits acariens très résistants, ayant survécu à l’âge glaciaire. Pour vivre pleinement, les tiques ont besoins d’un climat tempéré, entre 5 et 25° C à prédominance humide, mais elles n’ont aucun mal à se mettre en dormance.
En zone tempérée, aucun pays n’est épargné de l’invasion des tiques (Italie, Espagne, Est de l’Europe…). Même la Camargue en France est concernée.
Les régions à plus forte endémie restent l’Est/Alsace/Auvergne.

A qui la faute ?

L’augmentation du nombre de tiques s’expliquerait en partie par :
-Le réchauffement climatique (les hivers sont mois rudes),
-La diminution des prédateurs : lézards, poules, abeilles
-L’extension à grande échelle des zones de cultures utilisant des pesticides, diminuant la présence des prédateurs mais augmentant celle des animaux à tique (lièvres…)
-La vente d’animaux sauvages en animalerie : la forêt de Sénart est envahie depuis 30 ans par des écureuils non originaires de France : les Tamias de Sibérie qui attirent 10 fois plus de tiques que les autres. Ces écureuils produisent 80% des tiques infectées de la région parisienne.
En conséquent les tiques sont plus nombreuses mais aussi plus contaminées qu’avant : 15% en 2006, contre 60% en 2013.

Le cycle de vie des tiques

N’allez pas penser que parce que votre tique est petite, elle est moins contaminante. La tique peut être infectée à n’importe quel cycle :
1) Le premier cycle est l’éclosion de l’œuf en larve de tique dans la terre
2) La larve a besoin d’un premier repas pour pouvoir se transformer en nymphe. Elle va principalement se nourrir sur de petits animaux. A partir de ce moment, la tique peut être infectée.
3) La larve étant devenue nymphe, est maintenant en quête d’acquérir l’âge adulte. Bien qu’elle soit petite, la nymphe en est pas moins patiente et résistante : Elle peut attendre jusqu’à un an son prochain repas.
4) L’objectif du dernier repas étant atteint, la nymphe devient adulte et la femelle se met à pondre des œufs.

Vous pensez surement que seule la larve est ce petit nouveau-né exempt de maladie…que nenni, la larve peut elle aussi être contaminée/contaminante dès son éclosion car la tique femelle transmet les germes à ses œufs.

L’être humain est une proie à tous les stades de vie de la tique.

Paradoxalement, les tiques porteuses de borrelies et autres germes, vivent plus longtemps que les autres.

Comment s’y prennent-elles ?

La tique n’a pas d’yeux mais un sens olfactif surdéveloppé. Elle est attirée par certaines odeurs, qui on le sait, sont différentes selon les espèces et êtres humains. D’où l’intérêt des répulsifs ! Sentant les vibrations se rapprocher elles se préparent à s’accrocher.
L’appareil clé de la tique est son rostre en forme de scie. Il lui sert de pompe mais aussi d’attache solide.

En se nourrissant, la tique peut absorber du sang jusqu’à 20 fois sa taille. Pour se remplir sans « exploser » la tique doit se débarrasser de sa salive, c’est donc un véritable réseau d’échange ionique et osmotique qui se produit au niveau de la morsure.
La salive de la tique a plusieurs propriétés :
-Anesthésiante, l’hôte ne ressent pas la piqûre et peut se faire piquer et pomper du sang à son insu.
-Anticoagulante. Lors d’une blessure ou piqûre nous avons toute une réaction de coagulation qui se met en place, aboutissant à la formation d’un caillot afin d’arrêter le saignement. La substance anticoagulante permet au sang de rester fluide à l’endroit de la morsure. La tique peut continuer à pomper sans problème.
-Immunosuppresseur. Cela permet de garder les cellules immunitaires à distance du site de la morsure, facilitant le pompage.

La durée du pompage varie de plusieurs heures à plusieurs jours. Plus la tique reste longtemps, plus elle transmet de germes et plus la charge bactérienne augmente.

La tique est aidée par sa petite taille : 0,5 à 1,5 mm pour une larve ; 1 à 2,5 mm pour une nymphe. Elle est attirrée par les endroits chauds, plutôt humides, douillets, lui permettant de passer inaperçue : oreilles, cuir chevelu, nombril, plis inguinaux…

La maladie de Lyme

Quelques chiffres

Les chiffres présenté ci-dessous sont largement sous-estimés, et ce, pour plusieurs raisons que l’on évoquera ultérieurement.
Les instances sanitaires (CNR, InVs, MSA) estimaient en 1990 une incidence de 9 cas pour 100 000 habitants par an en France. Il s’agirait aujourd’hui de 27 000 nouveaux cas/an.
En Allemagne, l’incidence varie de 80 000 à 500 000 nouveaux cas/an sur 81 millions d’habitant, selon les régions.
Aux Pays-Bas : 25 000 nouveaux cas/ an sur 22 millions d’habitants
En Norvège : 300 sur 5 millions d’habitants
En Suède : 40 000 sur 10 millions d’habitants, sachant qu’elle a une longue frontière commune avec la Norvège !

Une telle disparité dans le recensement des cas s’explique par plusieurs facteurs :
→La maladie de Lyme n’est pas considérée comme étant une MDO : maladie à déclaration obligatoire (VIH, Hépatite B, Paludisme, peste…)
→Seuls les tests sérologiques positifs sont pris en compte, ce qui pose problème au vu de la non fiabilité des tests.

Ayant connu le problème une dizaine d’années avant nous, les Etats-Unis prennent maintenant en considération les symptômes cliniques, ce qui a multiplié le nombre de cas par 10. C’est alors qu’elle est considérée comme étant la première maladie infectieuse, détrônant amplement le SIDA.

Qu’est-ce la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme est une infection due à une bactérie, Borrelia, de la famille des spirochètes (syphilis, leptospirose).
Il n’existe pas moins de 300 espèces de borrelies. La première ayant été découverte, B.burgdorferi, est celle qui sévit principalement en Amérique du Nord. En Europe, nous retrouvons principalement les espèces B. Afzelli, B. Garinii, B. Miyamotoi…

Si la maladie de Lyme est aussi sournoise et résistante aux traitements, c’est que la bactérie responsable est douée d’un génome particulièrement développé, comprenant 853 gènes (l’être humain en possède 26000).
Grâce à son flagelle, elle est très mobile et échappe rapidement aux polynucléaires neutrophiles, premières cellules de défense de l’organisme. De plus, une fois « reconnue » par les cellules immunitaires, cette dernière est capable de se débarrasser de sa couverture d’antigènes de surface afin de ne plus être reconnue et attaquée (les immunocytes décèlent et identifient les pathogènes par leur antigène de surface, sorte de drapeau ou de marqueur).
Une fois l’infection disséminée, la bactérie est peu présente dans le sang, préférant se loger dans les compartiments intracellulaires en adoptant des antigènes de surface semblables aux cellules constituant les tissus. Ce mécanisme expliquerait en partie, le déclenchement des maladies auto immunes.

De plus, lorsque cette dernière se retrouve en milieu défavorable, lors d’une antibiothérapie par exemple, elle peut adopter plusieurs formes résistantes aux attaquent naturelles (immunocytes) et chimiques :
-Kystes
-Bio films
-intra cellulaire

Nous l’aurons compris : la bactérie Borrelia est un véritable caméléon.

Sujet de discordance : la transmission

La transmission principale et reconnue de la maladie de Lyme est la morsure d’une tique infectée.
Si elle est aussi contaminante, c’est grâce à sa capacité à rester accrocher longtemps sur son hôte, mais aussi grâce à sa salive qui, rappelons-le, contient un principe immuno-déprimant qui inhibe la première défense de l’organisme lors de la piqûre.

La transmission trans-placentaire a été reconnue et démontrée : une femme contaminée lors de sa grossesse, donnera naissance à un enfant porteur de borrélies. Cette contamination in utéro multiplie le risque de fausses couches.

Une quantité non négligeable de bactéries a été retrouvée dans les sécrétions sexuelles (sperme et sécrétions vaginales), mais leur présence n’est pas synonyme de transmission active : il n’y a pas la présence de la salive de tique pour inhiber les défenses locales. De plus, on ignore si la bactérie reste pleinement active dans ces sécrétions.

Il y’ a également une discordance sur les vecteurs de transmissions : des borrelies ont été retrouvées dans l’estomac de taons, puces , moustiques, araignées, mais la véritable contamination par ces vecteurs reste à démontrer.

La clinique de la maladie de Lyme

Les symptômes cliniques sont très variables. Longtemps ont été décrits des stades allant de 1 à 3, mais aujourd’hui il s’agit de stades aigue, latent et chronique.

Stade primaire ou borréliose aigue

Le premier signe de l’infection est l’érythème migrant (EM), qui apparaît entre 2 et 30 jours après la piqûre. Il disparaît spontanément en plusieurs semaines.
ATTENTION : la présence de l’EM signe l’infection à coup sûr, mais son absence ne signifie pas l’absence d’infection.
Dans 30 à 50% des cas, l’EM est absent ou passe inaperçu.

En cas de la présence de l’EM, il faut traiter le plus rapidement possible avec une antibiothérapie sur 4 semaines minimum.
L’EM est caractérisé par une auréole rouge en périphérie du point de piqure. Entre la piqûre et l’auréole, la peau garde souvent un aspect normal, mais elle peut aussi être rosée, voir rouge. L’EM peut aussi être subtil (ex : très pâle).

A ce stade, le test ELISA revient négatif car les cellules de l’immunité spécifique (lymphocytes) n’ont pas eu le temps de fabriquer des anticorps contre la bactérie.

Durant les premières 48 heures de la piqûre, il peut y avoir une sorte de petit bouton rouge : il s’agit d’une réaction inflammatoire locale. L’EM apparaît à partir de 48h, d’où une surveillance assidue du point de piqûre et en périphérie.

Il est possible que le patient présente un syndrome grippal entre 2 et 30 jours : fièvre, fatigue, douleurs/courbatures. Les symptômes grippaux ne sont pas forcement concomitants à l’EM : ils peuvent apparaître longtemps après.

Cependant, l’infection peut être contrôlée par le système immunitaire pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, et ressurgir à l’occasion d’une baisse immunitaire ou d’une nouvelle contamination.

Borréliose secondaire ou tertiaire (chronique)

Nous retrouvons une grande constante lors d’une borréliose de Lyme : la fatigue chronique.
Il s’agit d’une fatigue intermittente, par accès brutaux, ou continue. Elle peut être physique, intellectuelle, psychique ou générale.
Cette fatigue s’accompagne parfois d’un amaigrissement et, plus rarement, d'une prise de poids; rarement de la fièvre, d’où le terme d’infection chronique froide.
Étant une infection multi systémique (touchant plusieurs organes et systèmes), Les malades présentent un tableau clinique très varié, dont les symptômes sont souvent confondus avec d’autres maladies.

1) Manifestations neurologiques

-Sensitives : paresthésies (diminution de la sensitivité), dysthésies (engourdissements, fourmillements), douleurs nerveuses
-Motrices : parésie (perte partielle de la motricité), paralysie, fasciculation (muscles qui tremble/bouge involontairement), clonies (sursaut d’un ou plusieurs membres, principalement avant l’endormissement).
La paralysie faciale se retrouve beaucoup chez les enfants.
-Douleurs atypiques, non mécaniques, plus souvent intenses la nuit, rarement soulagées par les antalgiques.
-Méningite lymphocytaire (avec un liquide céphalo rachidien d’aspect normal à la ponction lombaire), très fréquente.
-Troubles cognitifs : difficulté de la concentration, pertes de mémoires
-Encéphalo myélite : elle simule une sclérose en plaques, à l’exception qu’elle ne répond pas à la cortisone, bien au contraire, étant donné que les corticoïdes abaissent le système immunitaire (d'où une flambée des symptômes lors d'un traitement corticoïde).

2) Manifestations psychiatriques

-Troubles du sommeil pouvant aller jusqu’à l’inversement du rythme nycthéméral : les patients dorment toute la journée mais n’y parviennent pas la nuit.
-Anxiété inhabituelle avec crises de panique, parfois tétanies
-Syndrome dépressif (perte d’élan vital, anhédonie, anorexie=manque d’appétit, modification du poids, humeur triste, mélancolie, ralentissement psycho moteur…)

3) Manifestations rhumatologiques

-Arthralgies migratrices, atypiques, non mécaniques, diurnes et/ ou nocturnes. Elles peuvent simuler une poly arthrite rhumatoïde(PR) ou une spondylarthrite ankylosante (SPA).

4) Manifestations ophtalmiques

-Conjonctivite
-uvéite antérieur (dépôt inflammatoire dans le vitré)
-Photophobie, même en l’absence d’UV
-kératite
-flou visuel intermittent
-hallucinose (impression d’une ombre qui passe sur le côté)

5) Manifestations cardiaques

-Palpitations
-Trouble du rythme et de la conduction à type de bloc auriclo ventricualire
-Péricardite (inflammation du péricarde : l’enveloppe du cœur)
-Myocardite (inflammation du myocarde : muscle cardiaque)

6) Manifestations vasomotrices

-Hypotension orthostatique avec chute de la pression artérielle lors du changement de position (souvent assis-debout)

7) Manifestations cutanées

-EM multiples récidivants
-Lymphocytome cutané bénin : tuméfaction rouge bénigne pouvant être confondue avec un lymphome, donc un cancer.
-Acrodermatite chronique atrophiante : la peau devient transparente avec un aspect de papier de cigarette. Cela reste rare.

Les diagnostiques différentiels
-Sclérose en plaques
-Fibromyalgie/ Syndrome de fatigue chronique
-Dépression
-Poly arthrite rhumatoïde
-Spondylarthrite ankylosante
-Sclérose latérale amyotrophique
-Lupus….
Mais ce sont souvent des formes dites « atypiques ». Le médecin dit que ça y ressemble mais qu’il manque des éléments.
Bien que la Lyme soit une grande imitatrice (nom que l’on attribuait à la syphilis) des maladies auto-immunes, cette dernière peut aussi les déclencher.

Le diagnostic biologique : Pourquoi est-ce si difficile ?

●Le premier test effectué est le test ELISA, qui détecte juste la présence d’anticorps dirigés contre la bactérie.
Alors que ce même test est sensible et spécifique à près de 100% pour le SIDA, c’est loin d’être le cas avec la Lyme :
-Le manque de spécificité : le test a été conçu pour détecter les anticorps dirigés contre une seule espèce de borrelia, à savoir, borrelia Burgdorferi. Hors, cette souche sévie surtout aux Etats-Unis, moins en Europe où il s’agit plutôt de B.Azfelli, B.Garini.
-Le manque de sensibilité : le test a été calibré afin de ne pas dépasser 5% de positivité pour une région donnée (étant restée classée maladie rare). De plus, la bactérie échappant au système immunitaire, les anticorps se font rares dans le sang. La sensibilité varie de 20 à 97%, soit une moyennent de 50% environ. Autrement dit, nous un malade a une chance sur deux d’être positif.

Habituellement, les IgM sont des marqueurs d’une infection récente, et les IgG d’une infection ancienne ; mais dans le cas de la maladie de Lyme, ce principe n’est pas valable.

●Le Western Blot : il s’agit d’un test légèrement plus spécifique car il détecte la présence de protéines spécifiques sur une membrane. Mais là encore, il existe un quota de positivité et les faux négatifs ne sont pas à exclure.
Le problème majeur est que les laboratoires n’ont pas l’autorisation de pratiquer des western blot si le test ELISA qui le précède revient négatif. A l’heure actuelle, un seul laboratoire accepte de contrer la règle, mais le médecin doit préciser « hors nomenclature » sur l’ordonnance, et le test n’est pas pris en charge par la sécurité sociale (56€).

●La PCR (Polymerase chain reaction), technique permettant d’amplifier des séquences d’ADN de la bactérie. Ce test est plus sensible mais très difficile à réaliser. Peu de laboratoire en font. De plus, hors le prélèvement sanguin classique, la technique de prélèvement est invasive, pour un test qui ne se révèle finalement pas très fiable :
-Sensibilité de 67% pour la biopsie cutanée de l’érythème migrant
-73% dans le liquide synovial
-2 à 26% dans le plasma
-27% dans le liquide céphalo rachidien.

●ELIPOST de borreliose : Mis en place depuis Mai 2015, ce test mesure les Lymphocytes T activés luttant contre la borrelia. Ce test non remboursé coute 170€, et un seul laboratoire le pratique.

●Le dosage des lymphocytes NK (luttant directement contre la bactérie) : il s’agit de la mesure des lymphocytes totaux CD3-56+ et des NK CD3-57+, ces derniers étant en diminution dans le cas de la maladie de Lyme chronique.

●Le typage lymphocytaire complet : permet d’avoir une vue d’ensemble de l’état du système immunitaire.

Les tests étant globalement peu fiables, le diagnostic de la maladie de Lyme se fait essentiellement sur les symptômes cliniques. Dr Richard Horowitz, aux USA, a instauré une grille de points avec score indiquant la forte probalité ou non de la présence de la maladie. Des médecins français du groupe Chronimed utilisent un listing des symptômes.

Les Co infections à la maladie de Lyme

Sur l’ensemble des tiques infectées par des borrelies, 30% abritent d’autres pathogènes dans leur estomac. Ces Co infections rendent le malade encore plus malade et entravent l’efficacité des traitements. Il ne s’agit pas seulement de bactéries, mais aussi de virus, parasites, champignons…
Il a été estimé que :
-32% des malades étaient infectés par la Babésiose
-28% de la Bartonellose
-15% de l’Ehrlichiose
-15% de la mycoplasmose.

La Babésiose

Il s’agit d’une infection due à un parasite (parasitose) du nom de Babesia. Elle est transmise par les œufs de tiques. Une Babésiose peut passer inaperçue chez une personne immuno compétente. En cas d’affaiblissement du système immunitaire, les signes sont :
-Fièvre
-Frissons
-Sueurs nocturnes (spécifiques de la Babésiose) : le patient se réveille trempé au milieu de la nuit, contraint à changer de pyjama voir de draps.
-Lombalgie
-Céphalées
Le traitement repose sur des anti parasitaires.

Ehrichliose ou anaplasmose

-Syndrome grippal
-Adénopathie (atteinte des ganglions)
-Splénomégalie (augmentation du volume de la rate)
-Diminution du nombre de globules blancs et de plaquettes

Bartonellose

Il existe plusieurs souches de bartonelles.
Les signes cliniques peuvent être :
-Lésion cutanée en papule, évoluant en vésicule puis en pustule. Ce signe est assez caractéristique.
-Une adénomégalie (augmentation du volume des ganglions)
-Fièvre
-Fatigue
-Anorexie
-irritabilité, insomnie.
Les bartonelles sont très résistantes aux antibiotiques.

Rickettsiose

-Syndrome grippal
-Vomissements
-Eruptions cutanées dans 50% des cas
Des lésions hépatiques et cardiaques peuvent survenir tardivement, jusqu’à une vingtaine d’années après l’infection.

Tularémie

C’est une zoonose pouvant être transmise par les tiques, puces, mais aussi par contact direct avec un animal infecté. Beaucoup de chasseurs la contractent par le biais des lièvres.
-Syndrome grippal
-Coryza (rhume ou rhino-pharyngite humaine avec sécrétions lacrymales)
-Troubles cardiaques et respiratoires

Mycoplasmes et chlamydias

Petites bactéries intra cellulaires, elles aussi responsables d’infections chroniques froides. Il y’a plusieurs modes de transmission hormis la piqûre d’une tique infectée (transmission gouttelettes, IST...). Comme la borréliose, elles sont responsables de signes suivants :
-Signes pulmonaires (toux, difficultés respiratoires…)
-pneumopathies atypiques
-signes uro-génitaux
-troubles visuels
-Asthénie…

Encéphalite à tique

Elle est due à un virus. Le symptôme principal est un syndrome grippal. Cependant une complication neurologique survient dans 10% des cas.

Les traitements de la maladie de Lyme et des MVT

Traitements allopathiques

Traitements prophylactiques

En France, c’est compliqué : lors d’une piqûre, les médecins n’instaurent aucun traitement antibiotique en l’absence d’érythème migrant. C’est au patient de surveiller le point de piqûre, malgré le fait que l’EM soit absent, ou passe inaperçu, dans près de 50% des cas.
Aux Etats-Unis, les recommandations de l’ILADS (International Lyme and Associated Disease Society) instaurent depuis Septembre 2015, un traitement prophylactique à chaque piqûre de tique sur une durée de 1 mois minimum (voire 2 mois). Ceci fut obtenu après une longue bataille juridique contre l’IDSA (Infectious Diseases Society of America) qui considérait la maladie comme étant rare, facile à diagnostiquer, à traiter, et que les symptômes persistants correspondaient à des désordres immuns propres à l’individu et non à l’infection.

En cas d’EM, le consensus de 2006 préconise une antibiothérapie par DOXYCYCLINE ou AMOXICILLINE durant 2 semaines, ce qui est insuffisant aussi bien en termes de doses, que de durée. Il faudrait minimum 4 semaines (ce que vous pouvez exiger à votre médecin) sans attendre un résultat sérologique, étant donné qu’il reviendra forcément négatif.

Des vaccins ont été expérimentés. Cependant, les vaccins contre des infections bactériennes sont moins performants et plus délicats à produire que des vaccins contre les virus. Le seul vaccin anti borréliose expérimenté engendrait des effets secondaires non moindres, ainsi que le développement de la maladie chez les patients au lieu de les immuniser.

Des vaccins existent contre l’encéphalite à tique mais ils sont rarement proposés.

La tique peut contaminer son hôte dès une heure d’attachement.

Traitements curatifs

Il s’agit d’une antibiothérapie à multiples formes, avec association de plusieurs classes, et des rotations (ATB intra/extracellulaire). Les cures se font sur des durées courtes, séquentielles ou prolongées, selon le tableau clinique du patient.
On y associe des antifungiques, antiparasitaires, et antiviraux dans certains cas.
On accorde une place privilégiée au PLAQUENIL (hydroxychloroquine) qui a une action antiparasitaire (contre la Babésiose), anti kystes, et antalgiques en agissant sur les mécanismes et maladies inflammatoires (Poly arthrite rhumatoïde, Lupus…).

La réaction de Jarish Herxheimer

Il s’agit d’une aggravation temporaire des symptômes liée à la lyse des bactéries. Cette réaction survient autour du 4-5ème jour de traitement, principalement chez des patients très parasités, depuis longtemps.
Elle diminue avec le temps et la diminution de la charge bactérienne.

S’il n’y pas de réaction de herxheimer, il n’y a pas de borréliose active.

Un patient asymptomatique ne devrait pas être traité.

Traitements alternatifs

Une antibiothérapie seule n’est pas suffisante dans la lutte anti infectieuse. Les traitements alternatifs ont pour but de renforcer l’action des traitements allopathiques (plantes anti microbiennes, anti virales…), aider le système immunitaire à lutter contre les pathogènes, soulager les symptômes, limiter les effets secondaires des traitements…
Nous retrouvons (liste non exhaustive) :
→Phytothérapie : traitement par les plantes (Samento, Cumanda, Echinacé…)
→Extrait de pépin de pamplemousse
→Micro immunothérapie (assez efficace mais en cours de développement)
→Argent colloïdal : remède reconnu depuis des siècles
→Homéopathie
→Mycothérapie (par les champignons)
→Pré et probiotiques

Autres traitements complémentaires : kinésithérapie, balnéothérapie, ostéopathie, acupuncture, hypnose, techniques de gestion du stress…Tout est bon à prendre !

Protéger et booster son système immunitaire avant tout !

Un bon état du système immunitaire est l’élément clé pour guérir de la maladie de Lyme et autres infections chroniques.
Les éléments perturbateurs de son bon fonctionnement sont :
-La génétique (prédisposition aux troubles immuns)
-La dysbiose intestinale (l’intestin est le premier endroit de fabrication des anticorps)
-Le stress oxydatif (engendrant un vieillissement prématuré des cellules et des fonctions)
-Le manque de sommeil (nous sécrétons des interleukines anti inflammatoires au cours d’un bon sommeil réparateur)
-Une inflammation chronique
-Le stress
-Une charge infectieuse
-Intoxication aux métaux lourds qui paralyse le SI
-Un dysfonctionnement mitochondriale (centrale énergétique de la cellule)
-Des carences
-Les champs électromagnétiques : interviennent dans les dommages de l’appareil génétique (ADN).

La prévention

Avant la piqure

→Mettre des vêtements à manches longues, des chaussettes hautes rentrées dans le pantalon, un chapeau (car les tiques tombent aussi des arbres), de préférence des vêtements de couleur claire afin de mieux repérer les tiques.

→REPULSIFS+++
-chimiques : DEET ou permitrine, toxiques pour les enfants et durée d’efficacité de 4h.
-Naturel : huile essentielles très efficaces : lavande aspic, citronnelle…attention à certaines HE photo sensibilisantes (HE de citron)

→Huiles essentielles par voie orale avant la balade : elles modifient l’odeur corporelle en plus de stimuler l’immunité.

Une fois la tique installée

→PAS D’ETHER ! car lorsque la tique est endormie, elle régurgite de la salive
→Utiliser un tir-tic : le mouvement de dévissage replie les petites dents du rostre.
→Désinfecter la plaie
→Surveiller le point de piqûre durant 30 jours minimum.

Il est recommandé de procéder à une inspection minutieuse après chaque balade.
Modifié en dernier par Juju IDE 77 le 20 juin 2016 13:36, modifié 1 fois.
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christine
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par christine »

Juju

Bravo

On va t'envoyer faire tous les rapports des conférences en France et puis ensuite, à travers le monde!!!!
bises
titiques
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par titiques »

Merci pour cet excellent compte rendu (je vais l'imprimer pour pouvoir le relire).La conference devait etre passionnante car tout est bien abordé et de facon comprehensible.Encore merci et un immense bravo por l'enorme travail de redaction.
Juju IDE 77
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par Juju IDE 77 »

@Christine et Titiques, merci beaucoup :-D
C'est vrai que ce n'est pas simple de ré organiser et rédiger des prises de notes, d'autant plus que les intervenants reviennent souvent sur des points antérieurement abordés.

Je vais essayer de publier quelques questions/réponses intéressantes (si je les retrouve dans mes notes et ma mémoire).

Il ne me reste aussi plus qu'à corriger les fautes d'orthographes :mrgreen:

Bonne journée à vous :ensemble
CEYL
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par CEYL »

Juju,

Merci pour ce compte rendu bien détaillé, BRAVO (surtout dans ton état ...).

:) :mouak
fredb94
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par fredb94 »

Bravo Juju pour cet excellent compte-rendu.

Pour précisions :
- je pense qu'il n'y a pas qu'un seul laboratoire qui fait le Western Blot même si l'Elisa est négatif mais il faut bien que le médecin précise sur l'ordonnance Western Blot même si Elisa négatif,
- l'Elispot reste le test le plus fiable et permet de déterminer si l'infection est bien active,
- je pense qu'on ne peut pas exiger du médecin d'aller au-delà des recommandations de la conférence de consensus de 2006 c'est-à-dire 15 jours à 3 semaines d'antibios. Mais si les médecins connaissaient (/ appliquaient)déjà ce protocole, ce serait bien.
Fred.

"C'est pas nous qui marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers" - La Rue Ketanou
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Re: Conference du 18 juin 2016, Melun (Seine-et-Marne)

Message par Juju IDE 77 »

Bon j'ai essayé tant bien que mal de corriger mes fautes d'orthographe. J'ai déjà moins honte que tout à l'heure, Titiques, je t'autorise donc de l'imprimer :lol:
fredb94 a écrit :Bravo Juju pour cet excellent compte-rendu.
Thank's
Pour précisions :
- je pense qu'il n'y a pas qu'un seul laboratoire qui fait le Western Blot même si l'Elisa est négatif mais il faut bien que le médecin précise sur l'ordonnance Western Blot même si Elisa négatif,
Sûrement, mais le docteur a dit qu'il y en avait qu'un seul. Je me contente de retranscrire ce qu'elle a dit. Cependant, j'ai dû corriger une erreur de sa part au sujet du rapport des CD 56 et 57, mais c'est tout.
- l'Elispot reste le test le plus fiable et permet de déterminer si l'infection est bien active,
- je pense qu'on ne peut pas exiger du médecin d'aller au-delà des recommandations de la conférence de consensus de 2006 c'est-à-dire 15 jours à 3 semaines d'antibios. Mais si les médecins connaissaient (/ appliquaient)déjà ce protocole, ce serait bien.
Si, et elle l'a vite-fait évoqué. Nous pouvons exiger 3, voire 4 semaines de traitement prophylactique. Déjà Christian P. l'avait mentionné en Novembre 2015.
Le problème est que ce sont les médecins ne connaissant pas ou mal la maladie, qui appliquent le protocole du consensus de 2006, sans remise en question.
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