Bonjour à tous, ça bouge difficilement mais c'est un premier pas, dans le journal de ma région une nouvelle pétition lancé à Marisole Tourain pour des tests plus fiables et pour demander de cesser les poursuites des médecins qui ne suivent pas le consensus de 2006. A son initiative le Pr P de Garches publié dans la revue obs.
http://www.lalsace.fr/bas-rhin/2016/07/ ... eurs-tests
Je copie et colle l'article ci dessous car passé quelque jour l'article ne sera visible que pour les abonnés du journal.
Article de L'Alsace datant du 14 juillet 2016
V. Schaller et Bernard Christophe seront rejugés en appel à Colmar le 7 octobre prochain. On reproche à la première, qui dirigeait un laboratoire d’analyses biologiques, d’avoir utilisé des tests allemands de dépistage de la maladie de Lyme, non homologués en France mais beaucoup plus fiables selon elle que les tests français, obligatoires en première intention. Son laboratoire avait été fermé en 2012 par l’Agence régionale de santé. Bernard Christophe est, lui, poursuivi pour avoir commercialisé un produit, le Tic-Tox, à base d’huiles essentielles de plantes, pour soulager les patients atteints de la maladie de Lyme. Pour beaucoup de patients et leurs familles, V. Schaller est considérée comme une « lanceuse d’alerte ».
Sous-estimation en France
En première instance, devant le tribunal correctionnel de Strasbourg, le 13 novembre 2014, V. Schaller, 66 ans, et Bernard Christophe, 65 ans, ont écopé chacun de neuf mois de prison avec sursis. La première a été condamnée pour « escroquerie » et à rembourser à la Sécurité sociale près de 281 000 €. Le second a été condamné pour « exercice illégal de la pharmacie » , alors qu’il est lui-même pharmacien mais non inscrit à l’Ordre. Il devait verser à ce dernier 10 000 € de dommages et intérêts.
La maladie de Lyme, transmise par les tiques, est très présente en Alsace et chez nos voisins allemands. Mais, côté français, il y a à la fois une forte sous-estimation de l’incidence mais aussi une lacune dans le dépistage et le diagnostic de cette maladie, comme le soulignent une centaine de médecins qui ont lancé un appel au gouvernement, via le magazine L’Obs paru cette semaine.
Ils réclament à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de financer le développement de nouveaux tests pour dépister la maladie de Lyme. « Il y a urgence » , affirment les signataires, qui ajoutent : « Des plaquettes officielles du gouvernement prétendent que le test actuel dépiste 100 % des maladies de Lyme dans leur forme articulaire. C’est faux. »
Demande de l’arrêt des poursuites
Les signataires de cette pétition demandent aussi « l’arrêt des poursuites contre les médecins qui ne suivent pas les recommandations officielles ». Selon l’un des initiateurs de cet appel, le Pr Christian P., chef de service en infectiologie à l’hôpital universitaire R.-Poincaré de Garches, et qui avait témoigné au procès de Strasbourg, « les patients atteints de maladies vectorielles à tique sont renvoyés de service en service, traités pour des pathologies qui ne sont pas les leurs : fibromyalgie, sclérose en plaques, démence… »
« Je ne vois que ça, des faux diagnostics ! Et, pendant ce temps, leurs symptômes s’aggravent , constate le médecin. Ce sont des histoires terribles. Certains finissent par se suicider. J’ai sorti des gens de l’asile ou de leur brancard avec un traitement prolongé d’antibiotiques. Ils en étaient arrivés là parce qu’on avait nié leur pathologie. »
Dans leur pétition, les médecins demandent « la prise en compte des récentes données scientifiques afin d’aboutir à un nouveau consensus thérapeutique adapté ».
270 0000 nouveaux cas par an ?
Fin juin, le ministère de la Santé a justement annoncé qu’il lancerait en septembre un plan d’action national contre la maladie de Lyme. 27 000 nouveaux cas sont officiellement déclarés chaque année en France mais, selon l’association de malades Lyme sans frontières, basée à Strasbourg, ce chiffre serait en réalité beaucoup plus important, de l’ordre de « dix fois plus ». Ces thèses sont rejetées par les autorités sanitaires, notamment par les spécialistes du Centre national de référence de la maladie de Lyme.
L’association Lyme sans frontières a soutenu le dépôt de plainte, en juin dernier, de 150 patients qui vont se retourner contre des laboratoires pharmaceutiques auxquels ils reprochent de commercialiser des tests qui n’ont pas permis de les diagnostiquer.