Après 71 infections urinaires, je vous fais part de mon expérience.
Plusieurs éléments semblent en théorie favoriser les infections urinaires : diabète (pas mon cas), système immunitaire faible, vêtements synthétiques, antibiotiques détruisant la flore intestinale et intime, diarrhées qui perturbent aussi la flore intestinale, mycoses vaginales (pas mon cas non plus, malgré les tonnes d’antibio qui auraient pu les favoriser), stress (modification de la flore et des pH des différents milieux), relations sexuelles (soient trop soudaines, soient trop fréquentes, soit…) etc.
Dans le cas de récidives fréquentes, les bactéries se logent en petite boules (formes kystiques) sur ou sous les parois de la vessie et attendent le moment propice pour ressortir. Ce fait est largement avéré et démontré : il n’y a pas de polémique sur ce point comme pour lyme !
En prévention, j’ai essayé :
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Furadantine 
(antiseptique) : 1 fois sur 6 mois, 1 fois sur 3 mois. A prendre tous les jours. Excellent ! Aucune infection urinaire pendant cette période et pendant les 6 mois qui ont suivi : un vrai bonheur... Je pense que l’antiseptique a permis de bien nettoyer les formes kystiques.

Attention ! Cet antiseptique peut induire une toxicité (foie) et un suivi sanguin régulier doit être réalisé.
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Monuril ou Fosfomycine 
(antispetique) : 1 sachet toutes les semaines. Essai pendant 6 mois Pas efficace du tout ! J’avais des infections urinaires qui se déclaraient entre 2 sachets…
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Homéopatie
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J’ai essayé différents cocktail de granules avec des résultats mitigés selon les cocktails

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J’ai aussi essayé du sérum anticolibacillaire

. Plutôt efficace, mais : cela me déclenche des crises d’arthrite. Autre inconvénient : le prix de ce produit a été multiplié par 5 subitement (même la pharmacienne n’en revenait pas).
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Cranberry
: aucune efficacité sur moi. J’ai essayé différentes marques (en supposant qu’il pouvait y avoir une différence de qualité) et j’ai aussi doublé les doses : aucun effet.
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Tisanes à base de bruyère et de busserole
: très efficace. Il faut boire la tisane de préférence sur urines légèrement basiques pour une meilleure efficacité (dixit les spécialistes) donc l’après-midi ou le soir. Au moindre picoti, une tisane et c’est parti (sauf qu’on n’a pas toujours la possibilité de faire une tisane partout tout le temps…).
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Vitamine C
: je suis convaincue que la prise de vitamine C le matin m’a aidée à avoir moins d’infections urinaires, mais il est difficile de l’affirmer.
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Huiles essentielles
: c’est tout nouveau pour moi, donc pas assez de recul (1 mois).
J’essaie
Oleocaps n° 2 (origan, basilic, menthe poivrée, sarriette, cannelier) : 1 gélule le matin + 1 le soir. Ce que je peux néanmoins dire, c’est que je n’ai strictement aucun picoti, aucune envie impérieuse d’aller aux toilettes alors qu’habituellement j’en ai très facilement : c’est un réel confort au quotidien

. Prix : 8 à 10 €/30 gélules. (Recommandé par une pharmacienne sur mon lieu de vacances).
http://www.pranarom.com/2_sphere_gastro ... 00360/6801
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Lactobacillus crispatus
(recommandé par une pharmacienne sur mon lieu de vacances) : je n’ai pas encore essayé. Il s’agit d’un probiotique sorti depuis 1 an. Ce probiotique aurait la faculté de coloniser la vessie, de s’y installer et d’empêcher les autres bactéries responsables des infections de venir. Les études scientifiques ont évalué qu’il y avait moitié moins de récidive. Des témoignages (hors pages publicitaires) parlent de l’efficacité de ce produit, je n’ai pas réussi à trouver des témoignages évoquant un échec (produit probablement trop nouveau). A suivre donc, et pourquoi pas à tester.
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Boire beaucoup
: Mouais… ça a ses limites… mais ça fait tellement plaisir aux médecins de dire qu’on a bu un peu moins, même si c’est pas vrai…
En traitement :
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Antibiotiques de type fluoroquinolone (noroxine, ofloxacine etc.)
: plutôt efficace pour le traitement à condition de ne pas prendre de magnésium, calcium et autres minéraux identiques. Chez moi, prendre du magnésium en même temps équivaut à un échec certain. Autre inconvénient : peut provoquer des tendinites, parfois très graves, surtout en cas de carence en magnésium ( !!!). Donc il faut avoir pris une réserve de magnésium avant l’antibiotique. De plus, comme c’est un antibiotique, il peut perturber la flore intestinale et intime et, du coup, être à l’origine de récidive.
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Antibiotiques de type Gentamicine (piqûres de Gentalline) ou Bactrim ou…
: uniquement en cas d’infection grave et/ou d’infection avec un germe particulier. Très efficace évidemment, mais flore intestinale et intime détruite…
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Antiseptiques à base de fosfomycine (Monuril)
: efficace à condition de le prendre dès les premiers signes d’infections urinaires et de ne pas avoir trop attendu. Monuril est plus efficace hors des repas (4h après ou 2h avant) et encore plus efficace si on le prend le soir au coucher (au moins 2h après le dernier repas).
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Homéopathie à base de sérum anticolibacillaire
: bizarrement, j’ai eu de réels résultats, mais uniquement quand je n’étais pas avec un lyme au 36ème dessous (il faut avoir un système immunitaire solide). Par contre, en raison du prix qui a été récemment multiplié par 5, il faut compter environ 70 euros le traitement…

et en plus, après, j’ai une crise d’arthrite

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Tisane à base de bruyère et de busserole
: en théorie, ces plantes sont suffisamment antiseptiques pour soigner une infection. Pour ma part, je n’ai essayé la tisane que pour les premiers picotis.
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Huiles essentielles Oléocaps n° 2
: je n’ai pas encore eu l’occasion d’essayer ce produit en cas d’infection active. En théorie : 2 gélules le matin + 2 le midi + 2 le soir.
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Huiles essentielles à composer soi-même
(composition de ma pharmacienne herboriste habituelle) :
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En oral, pour combattre l’infection : 1 g HE sarriette + 1 g HE romarin +1 g HE citron, 6 fois par jour (ou bien 2g de chaque, 3 fois par jour)
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En massage sur le bas ventre ou le bas du dos pour calmer les douleurs et les spasmes et éviter que l’infection ne remonte vers les reins : 3-4 g HE lavande officinale + 1 g HE sarriette + 2 g HE Tea tree + 2 g HE palmarosa dans 1 cuillère à soupe d’amande douce. Prendre 6 g, 3 fois par jour.

J’ai essayé une fois : ça a l’air efficace, mais comme j’étais en camping, ce n’était pas du tout pratique donc le 3ème jour j’ai pris du Monuril. Le mélange pour le massage est vraiment très efficace : j’ai pu passer des nuits tranquilles

, alors que d’habitude je me lève 4 ou 5 fois.
Enfants : les fluoroquinolones sont généralement pas recommandés
Femmes enceintes : fluoroquinolones et HE interdits.